dimanche, janvier 20, 2008

Lu Xun 鲁迅

Né en 1881 sous l’Empire et mort en 1936 en plein débat sur le front uni recommandé par le Comintern, Lu Xun 鲁迅 est l’écrivain chinois emblématique de sa génération et de la modernité qu’il appelle de ses vœux. Polémiste virulent glorifié après sa mort comme une icône du pouvoir maoïste, devenu le « Gorki chinois », il est encore aujourd’hui considéré en Chine comme le plus grand écrivain du XXe siècle.
Ses recueils de nouvelles et poèmes en prose, conçus dans les années 1920, sont des interrogations douloureuses sur la modernité et les rapports complexes qu’elle implique entre l’écrivain, une tradition qu’il renie alors même qu’il s’en nourrit, et un changement historique qui reste à inventer. Ses textes et les références auxquelles il fait allusion, nous rappele que ce n'est pas seulement depuis 1979 que la Chine s'ouvre sur le monde (contrairement à la propagande en vigueur) mais qu'il fut un temps ou la Chine était déjà ouverte sur le monde.
Les diférents livres que j'ai lu pour l'instant sont :
- La véritable histoire d'Ah Q
- Errances et Le journal d'un fou
- Fleurs du matin cueillies au soir
mais nul doute que j'aurais dévoré toute sont oeuvre d'ici quelques semaines.

Lu Xun, de son vrai nom Zhou Shuren (周树人), né le 25 septembre 1881 à Shaoxing, province de Zhejiang, et mort le 10 octobre 1936 à Shanghai, est l’un des écrivains chinois majeurs du XXe siècle et probablement celui qui a eu le plus d'influence sur la littérature chinoise moderne.
Son grand-père occupant encore un poste d’enseignant à l’Académie impériale de la dynastie des Qing, son père n’accède plus qu’à un simple poste d’enseignant. À sept ans commence son éducation dans une école privée. Mais alors que son grand-père est inculpé dans un scandale de trafic d’influence et condamné à une peine de prison, et que son père décède deux ans plus tard, la famille s’appauvrit, de sorte qu’en 1899 Lu Xun continue son parcours durant un an à l’académie de la marine Jiangnan à Nankin, parce qu’on n'y demande pas de frais de scolarisation, puis en 1901 à l’école de construction ferroviaire et des mines, qui lui est attachée.
Durant ses études à Nankin, Lu Xun s’intéresse à la littérature occidentale et est particulièrement impressionné par la théorie de l'évolution de Darwin. À cette époque, il demande qu’on lui fabrique deux sceaux, le premier portant l’inscription « Les paroles me dupèrent » et le deuxième « L’homme sort l’épée », comme symboles de sa détermination à contribuer à la construction d’une nouvelle Chine.
Déterminé à élargir son horizon par un séjour à l’étranger, Lu Xun quitte la Chine pour le Japon en 1902 et étudie les langues japonaise et allemande à l’institut Kobun de Tokyo. Suivent des études de médecine à l’Académie de médecine de Sendai en 1904. En même temps, il adhère à la Ligue pour la Rénovation de la Chine, une organisation d’étudiants révolutionnaires au Japon. À cette époque remonte également la rédaction de ses premiers poèmes.
En 1906, il fonde un magazine littéraire et écrit ses premiers ouvrages, empreints d’un esprit rationnel et d'idées socio-politiques. Il traduit aussi des livres de littérature étrangère.
En 1909, il retourne en Chine et enseigne la physique et la chimie à l’institut supérieur de formation des professeurs de Hangzhou, puis dans une école de sa ville natale de Shaoxing. En 1911, il devient recteur de l’école normale supérieur de Shaoxing et publie la nouvelle En souvenir d’un passé lointain, rédigée en langue classique et ridiculisant le féodalisme. Lors de l’instauration du gouvernement provisoire après la chute des Qing, il est invité par le ministre de l’éducation Cai Yuanpei à se charger de la direction du bureau d'éducation sociale.
L’année 1918 voit la publication de son premier ouvrage en langage parlé, Le journal d’un fou, qui connaît un succès immédiat. Cet ouvrage est considéré comme un texte fondateur pour le Mouvement du 4 mai. De 1918 à 1927, Lu Xun enseigne successivement à l’université de Pékin, à l’école normale supérieur de Pékin, à l’université de Xiamen et à l’université Sun Yat-sen de Canton. N'ayant pu porter secours à des étudiants arrêtés après l’attaque de Tchang Kaï-chek contre les communistes en 1927, il renonce à sa carrière d’enseignant et se rend à Shanghai.

En 1925 il fonde une association ayant pour objectif de promouvoir la littérature russe en Chine par la traduction des classiques. En 1930, il adhère à la Grande ligue du mouvement libérateur de Chine. En 1933 il fonde, en collaboration avec Song Qingling et de nombreux intellectuels, la Ligue chinoise des droits de l’Homme.

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