samedi, avril 28, 2007

南京明文化村 - partim 2

Visite d'un village de la période Ming, très bien restauré. Chronologie des Dynasties


Ce site abrite une stèle de 75 mètres de haut et 26000 tones. Elle fut taillée dans la pierre sur ordre de Zhu Li, il y a 600 ans par 100000 tailleurs de pierre en seulement 13 mois. Le travail ne fut pas achevé et la stèle resta sur place pour des raisons qui restent obscurent. Depuis le village, jusqu'à la stèle, la moitié de la montagne est sculté. C'est très impréssionant.



南京明文化村 - partim 1

Visite d'un village de la période Ming situé à 30 kilomètres à l'est de Nankin. Visite effectuée avec Vu Hoang Hung (étudiant Vietnamien). Lors du départ, alors que nous attendions dans le bus, un type vient proposer aux passagers un voyage rapide et personnalisé a bord de sa camionnette. Nous voila donc entassé dans une camionette, direction 南京明文化村(Nanjing MingWen HuaCun).


Lors du retour, en bus, voici quelques photos prises sur le chemin.



Sur le chemin, comme en ville, des projets immobiliers pharaoniques se succèdent.

mardi, avril 24, 2007

Gun, le hibou et la tortue céleste


Comment Gun vola l'Empereur Céleste

En ce temps là l’Empereur Céleste se foutait bien de nous. Il vivait confortablement dans son palais où tout était fait pour son plaisir. La salle du trône était luxueusement décorée et il y passait son temps de festin en festin avec les plus fins musiciens et les plus belles et gracieuses danseuses pour l’entourer. Il avait des enfants par poignées et ne souvenait que très rarement de leurs noms, il se souciait encore moins de ces petits enfants et nous, les humains, ne valions pas mieux que des fourmis à ces yeux. Il festoyait et sur la terre nous mourions par milliers.

Il faut dire qu’en ce temps là la Nature était déréglée c’était une suite de catastrophes naturelles, tempêtes inondations tremblements de terre, même le ciel se fissurait par endroits. Nos sacrifices, nos prières, nos supplications L’Empereur des Dieux ne les entendait même pas et de nos maisons et de nos cultures il ne restait plus rien. Des hommes se réfugiaient sur les arbres et y mourraient de faim d’autres se réfugiaient sur les montagnes et périssaient de froid ou sous les crocs des bêtes sauvages. Les grottes offraient un abri convenable mais elles étaient infectées de serpents venimeux, et de scorpions lorsqu’elles n’étaient pas le repaire d’un dragon maléfique.

Tous ces malheurs étaient causés par Gong Gong le malfaisant génie des eaux à la tête d’une armée de monstres tous plus dangereux les uns que les autres. Au ciel personne ne s’émouvait et ils pouvaient laisser libre cours à leurs caprices.

Un jour pourtant l’un des petits-fils de l’Empereur Céleste, le grand génie Gun pris l’humanité en pitié et décida d’intervenir auprès de son grand-père. Gun se rendit au palais mais le gardien lui en refusa l’entrée alors il demanda une audience mais ne reçu pas de réponse. Il formula plusieurs requêtes et à chaque fois son grand-père refusait de le voir.

Sur la terre la situation devenait de plus en plus catastrophique presque tout était recouvert d’eau, un gigantesque océan de boue! Gun, torturé par le malheur des hommes n’y tint plus et força la porte du palais. Son grand-père était en train de se délecter de fruits d’immortalité en regardant de douces fées danser. L’irruption de Gun le mit hors de lui et il n’écouta pas la fin du récit de son petit-fils que la réponse était déjà non. Gun repartit le cœur lourd.

Comment sauver le monde alors que tous les pouvoirs étaient détenus par l’Empereur Céleste ? Celui-ci détenait entre autres trésors la terre proliférante dont une seule poignée pouvait créer des digues sur des centaines de kilomètres et ainsi drainer les eaux et contrôler les crues. Gun alla demander de l’aide au hibou à la vue perçante de jour comme de nuit. Le hibou qui connaissait aussi nos malheurs accepta de survoler le palais et ne mit pas longtemps à repérer la salle où le coffre de terre proliférante était caché.

Restait à le sortir du palais. Le hibou n’était pas assez fort, ce coffre pesait des tonnes alors Gun demanda de l’aide à la tortue céleste qui avait la force de transporter des montagnes. Guidée par le hibou elle sortit bientôt la terre précieuse du palais et Gun en prit une poignée qu’il jeta en disant « étends-toi !» ce qu’elle fit aussitôt en érigeant des digues qui drainèrent les eaux et contrôlèrent les crues. En un tournemain notre monde fut sauvé et les hommes purent descendre des montagnes construire de nouveaux villages et cultiver les champs qui donnèrent de très belles récoltes.

dimanche, avril 22, 2007

Proverbes chinois 6


骑驴看唱本 - 走着瞧
qí lǘ kan chàngběn - zǒuzhe qiáo
Chevaucher un âne en lisant un livre – marcher en regardant
唱本désigne un livre de textes de chansons ou d’opéra chinois. Lire un tel livre tout en chevauchant un âne évoque l’idée de laisser les choses suivrent leurs cours. On dirait en anglais : « wait and see ».

太平洋上的警察 - 管得宽
tàipíngyáng shàng de jǐngchá - guǎn de kuān
Faire la police dans l’océan pacifique – des responsabilités excessives
Se dit de quelqu’un qui a prit trop de responsabilités et se sais plus gérer.


蚊子叮菩萨 - 认错人了
wénzi dīng púsà - rèn cuò rén le
un moustique pique un bouddha – s’être trompé de personne
Le moustique pique une statue de Bouddha en croyant avoir afaire à une personne. Se tromper de personne.

芝麻开花 - 节节
zhī ma kāi huā – jiéjié gāo
un sésame fleurit – s’élever haut
Le sésame est une plante. Quand elle fleurit, chaque fleur s’élève au dessus de l’autre. Cette expression traduit le fait de progresser continuellement.

竹篮打水 - 一场空
zhúlán dá shuǐ - yī cháng kōng
prendre de l’eau avec un panier en bambou – ca reste vide
Traduit l’idée de ne pas réussir une action même en essayant très fort parce que la méthode est mauvaise.

  • Proverbes chinois 5
  • Proverbes chinois 4
  • Ecriture chinoise
  • 我喜欢龙井茶

    Préparation d'un thé :


    1. Faire boullir de l'eau


    2. Déverser l'eau bouillante dans le récipient avec le thé


    3. Fermer le récipient et laisser infuser
    .



    4. Santé 干杯(gān bēi)

    mardi, avril 17, 2007

    Quelques commentaires

    Quelques commentaires sur la société chinoise
    Comprendre la Chine d'aujourd'hui
    O

  • Quelques évolutions majeures de la société chinoise.

  • Les enfants chinois: les futurs empereurs de la consommation O
    La Chine sera t-elle vieille avant d'être riche?
    O

    Quelques commentaires sur l’économie chinoise
    La Chine devient le premier fournisseur de l’Union européenne
    O
    Quand les entreprises chinoises regardent au-delà de leurs frontières
    O
    Faut-il avoir peur des usines chinoises?
    O

    lundi, avril 16, 2007

    Hygiène du chinois

    En chine, ne vous avisez surtout pas de vous promener le long d'une voie de chemin de fer. Ou alors, munissez-vous d'un casque de chantier. Un coup d'oeil à vos pieds et vous comprendrez pourquoi : chaque train déverse son lot de détritus et de bouteilles vides en verre qui explosent dans la nature. Tout balancer par la fenêtre est en effet une habitude culturelle. A tel point que des campagnes de sensibilisation étaient régulièrement lancées à la télévision. Du genre : “Si vous jetez une bouteille du 30ème étage de votre immeuble et que quelqu'un se la prend sur la figure, ça peut lui faire mal et donc ce n'est pas bien !

    Si tous les hommes normalement constitués expirent du gaz carbonique, les chinois, perfectionnistes, y ajoutent la salive "usagée". A moins de vouloir humidifier ses chaussures ou son bas de pantalon, il est donc dangereux de marcher à côté d'un chinois sans son parapluie : les crachats fusent de toute part ! Heureusement, la nature est bien faite et chaque crachat est précédé d'un élégant raclement de gorge. C'est le signal pour changer de trottoir.
    A l'intérieur des bâtiments, cette habitude n'est pas sans poser quelques problèmes. Les propriétaires délicats font parfois apposer un écriteau “Ne pas cracher”. A cet égard, la traduction en anglais m'apparaît superflue : cette coutume n'est de toute évidence pas exportable. Même chose pour le “Prière de ne pas uriner” aperçu dans un ascenseur.

    Les chinois sont bien conscients de leur mauvaise attitude, du moins à posteriori : une remarque suffit à leur faire retrouver un sens civique minimum. Les campagnes d'éducation lancées à la télévision n'y sont sans doute pas pour rien. On y voit tout d'abord des chinois s'exerçant à leur activité favorite : décorer nonchalamment les trottoirs. Soudain, une petite fille se baisse pour ramasser une peau de banane sous le regard horrifié de sa maman. Mais elle comprend rapidement (elle avait du lire le scénario) : sa fille court la mettre dans la poubelle la plus proche. La scène finale tient de la science fiction : tous les chinois ramassent leurs détritus; la rue devient nickel; les passants sourient d'extase ! Le slogan officiel : La ville est propre. Les habitants sont en bonne santé.

    En attendant que le bourrage de crâne fasse son effet ou qu’ils décident d'appliquer une politique plus coercitive, revenons à la réalité. Tout comme le petit poucet, le chinois laisse systématiquement trace de son passage. Impossible de se perdre en montagne ou dans la forêt : les détritus guident les promeneurs. Le chinois a besoin de garder un contact visuel avec la société de consommation. Les poubelles chinoises sont donc souvent ouvertes ou trouées : avec un peu de chance ou d'habilité, ce que l'on jette d'un côté ressort de l'autre.

    Dans les villages chinois, c'est encore mieux : chaque maison possède sa décharge. Ou plutôt ses décharges; une par fenêtre ! Pas de jaloux ! De temps en temps, on ramasse pour déverser chez le voisin ou sur les voies communes.

    En 1937, Lin Yutang notait dans son ouvrage référence "La Chine et les chinois" l'absence de sens et de discipline sociaux de son peuple et reprochait à Confucius d'être à l'origine de l'égoïsme chinois. C'est, selon l'auteur, parce que Confucius “omit d'inclure parmi les rapports sociaux ceux de l'homme envers l'étranger”, "étranger" signifiant ici "hors du cercle familial", que des voisins se balancent des ordures à la figure. En dehors de ma famille et de mes proches amis, point de salut et chacun pour soi ! Le taoïsme, la doctrine de Laozi qui prône le "non-agir" , la non intervention dans le cours naturel des choses (entre autre) a sans doute aussi sa part de responsabilité : a quoi bon se plaindre si le voisin déverse ses ordures devant ma porte... Laissons le faire et faisons pareil ! Suivons le cours des choses... ne nous embarrassons pas d'aller jusqu'à la poubelle !

    Des traces de pieds sur le rebord de la cuvette des toilettes ? Pas de doute : un chinois de la campagne est passé par là ! Ne sachant comment utiliser cet objet barbare surélevé mais ayant repéré la source d'eau chaude, il en a entrepris l'ascension et s'est accroupi dessus, en équilibre instable. Après, il convient de bien viser. Mais à ce jeu là, les chinois ont de la pratique : un trou dans le sol, c'est tout ce qu'ils demandent pour satisfaire leurs besoins naturels.
    Lorsque le trou est cimenté, de temps en temps alimenté en eau et cloisonné à mis hauteur, vous venez de faire connaissance avec les toilettes publiques. Elles sont facilement identifiables : à l'odeur d'abord, puis parce qu'un "homme-pipi" se charge de vous alléger de quelques centimes. La visite est payante ! Des toilettes individuelles à la turc ? Le luxe de quelques privilégiés. Des toilettes à l'occidentale ? Vous êtes sur la case hôtel ou riche particulier. Mais pour un véritable choc culturel, le mieux est de se rendre dans les campagnes chinoises et de suivre l'essaim de mouches. Pas de ticket d'entrée : aussitôt entré, vous avez envie d'en sortir ! Mais dame nature étant souveraine, vous êtes bien obligé de subir. Il ne fait vraiment pas bon être constipé en Chine !

    dimanche, avril 15, 2007

    Destruction, construction

    Je ne sais pas comment était la ville il y a 15 ans, probablement très différente. Et dans 10 ans elle aura encore beaucoup changé. Aux quatre coins de la ville des anciens quartiers sont détruits et laissent place à des immeubles, de futures surfaces commerciales ou ensembles de bureaux. Dans la périphérie, ce sont des HLM qui poussent comme des champignons. Bientôt cette ville n'aura plus grand chose de chinois. C'est tout un héritage architectural qui est en train de disparaitre. Quelques parcs et sites touristiques témoignerons encore d'un passé non dévolu au bétonage systématique dans un centre ville entièrement voué au consumérisme. Voici quelques photos de cette mutation, je pourrais en mettre des centaines, j'en ai choisi 8. Destruction, construction.


    Voici également deux anciens messages pour rappel.

  • Rues et ruelles 8

  • Nanjing by the numbers
  • samedi, avril 14, 2007

    La chine s'ouvre

    Voici une dernière conférence à l’université de tous les savoirs. La plus intéressante, me semble-t-il. Conférence de Monsieur Jean-Luc Domenach sur le thème : « La chine peut-elle s’ouvrir au monde » de janvier 2003. D’une grande pertinence, je ne peux que vous conseiller d’en visualiser l’intégralité ici, pour peu que la chine vous intéresse.







    超级女声

    Devenue culte aux Etats-Unis où elle bat régulièrement des records d'audience depuis sa création en 2002, l'émission de télévision "American Idol" (ou comment devenir une star de la chanson en franchissant plusieurs étapes face à un jury de professionnels sans pitié) est copiée en Chine. La chaîne satellitaire Hunan TV proposait déjà "Super Girl" (ChaoJi NuSheng, 超级女声, Super Voice Girls), équivalent de la "Nouvelle Star" en France, mais réservée aux jeunes filles qui rêvent de faire carrière. Devant le succès rencontré, les responsables de la chaîne viennent de lancer "Happy Boy" : même concept, mais cette fois pour les jeunes hommes. Les premières auditions se sont déroulées à Chengdu, grande ville de la province de Sichuan, dans le centre du pays, où se sont précipités des milliers de candidats. L'une des meilleures audiences de Hunan TV a été réalisée lors de la finale d'une émission de ce type avec 61 millions de téléspectateurs.
    Voici la gagnante de l’édition 2006, Shang Wenjie (
    http://www.lovelaure.com/ ):





    Et en français je vous prie :




    mercredi, avril 11, 2007

    Visite du Presidential Palace


    Au centre de Nankin, visite du principal parc touristique. Ce lieu fut un centre administratif au cours de l'histoire de Nankin. La visite débute par un voyage en photo dans l'histoire contemporaine de la chine.


    La carte ci-dessous représente le partage de la chine par les puissances coloniales. Les chinois cultivent un sentiment d'humiliation très présent dans toutes leurs représentations historiques. La chine céleste et impériale découvre la supériorité technologique d'autres peuples = humiliation.