jeudi, février 28, 2008

Mes visites en Chine

Mes voyages :
A Nankin :
Mausolée Sun Yat-Sen ; Nankin 1 ; Nankin 2 ; Nankin 3 ; Parc YuHuaTai 1 ; Parc YuHuaTai 2 ; Parc YuHuaTai 3 ; Parc YuHuaTai 4 ; Nankin 4 ; Nankin 5 ; Nankin 6 ; Nankin 7 ; Nankin 8 ; By night 1 ; By night 2 ; By night 3 ; By night 4 ; By night 5 ; By night 6 ; Parc Xuanwu 1 ; Parc Xuanwu 2 ; Parc Xuanwu 3 ; Temple Jinghai 1 ; Temple Jinghai 2 ; Temple Jinghai 3 ; Yanzi Rock 1 ; Yanzi Rock 2 ; Lac Mochou ; Presidential Palace ; Village Ming 1 ; Village Ming 2 ; Nankin 9 ; Nankin 10 ; Les murs ; Le fleuve ; Nankin 11 ; Nankin 12 ; Nankin 13 ; Nankin 14
A Shanghai :
Shanghai 1 ; Shanghai 2 ; Shanghai 3 ; Shanghai 4 ; Shanghai 5 ; Shanghai 6 ; Shanghai 7
A Hangzhou :
Hangzhou 1 ; Hangzhou 2 ; Hangzhou 3
A Wuxi :
Wuxi 1 ; Wuxi 2 ; Wuxi 3
A Changzhou :
Changzhou 1 ; Changzhou 2 ; Changzhou 3
A Yangzhou :
Yangzhou 1 ; Yangzhou 2 ; Yangzhou 3 ; Yangzhou 4
A Wuhu :
Wuhu 1 ; Wuhu 2
A Lian yungang :
Lian Yungang 1 ; Lian 2 ; Lian 3 ; Lian 4
A Hefei :
Hefei 1 ; Hefei 2
A Wuhan :
Wuhan 1 ; Wuhan 2 ; Wuhan 3
A Taiyuan :
Taiyuan 1 ; Taiyuan 2 ; Taiyuan 3

Généralités :
Fleuves, villes, provinces ; Nankin ; Habitudes de vie

Culture :
Peinture, calligraphie ; Quelques chansons ; Yang Liu ; Calligraphie ; Yue Minjun ; Lu Xun

Théatre chinois :
Théatre Lanyuan 1 ; Théatre Lanyuan 2 ; Opéra Kun ; Opéra Kun 2 ; Opéra de Pékin

Langue chinoise :
Le chinois ; Extraits des cours ; Ecriture chinoise ; Caractères chinois ; Le mandarin ; Prénoms en chinois

Proverbes :
Proverbe 1 ; Proverbe 2 ; Proverbe 3 ; Proverbe 4 ; Proverbe 5 ; Proverbe 6

Mes repas :
Mes repas 1 ; Mes repas 2 ; Mes repas 3 ; Mes repas 4 ; Mes repas 5


Histoire :

Sun Yat Sen ; Boxers ; Mao ; Tien an men ; Yuan Shikai

Politique, économies, réflexions :
Modèle politique ; Entretien avec Pierre Verluise ; Yves Chevrier Université de tous les savoirs ; Marie-claire Bergère Université de tous les savoirs ; Joel Thoraval Université de tous les savoirs ; Jean-Luc Domenach Université de tous les savoirs ; La montée de la chine ; 中国别净给老外看好的 ; La censure ; Congrès du parti 1 ; Congrès du parti 2 ; Congrès du parti 3 ; Travailleur migrant ; La chine inquiète ; 胡锦涛发表2008年新年贺词 ; Des affaires en chine ; Crise écologique

Divers :
Le calendrier ; Les résistants du Chongqing ; Les noms ; Drapeau ; Hygiène ; Internet ; Censure d’internet ; 超级女声 ; Sur la route ; Sina.com ; CCTV ; Pollution du Yangtze ; 36 stratagèmes ; Pékin ou Beijing ; Gratte-ciels ; 我的文化之旅 ; Nouvel an 2007 ; Nouvel an 2008

mercredi, février 20, 2008

Au revoir la Chine

Retour vers la Belgique.
Mon dernier hôtel :

Mon dernier taxi :


Et l'avion :

Retour par Shanghai - 3

Suivant les endroits Shanghai n'offre pas le même visage.


Les tags chinois, ce sont des numéros de téléphone.

jeudi, février 07, 2008

Hu Jia 胡佳

Esprit olympique, où es-tu?... A six mois presque jour pour jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, les autorités chinoises ont pris un risque calculé en inculpant d'"incitation à la subversion" l'un des dissidents les plus connus internationalement, Hu Jia.

En résidence surveillée pendant l'essentiel de 2007, en compagnie de sa femme Zeng Jinyan et de leur bébé de quelques mois, Hu Jia, qui est agé de 34 ans, a été arrêté le 27 décembre. Son inculpation a été signifiée à ses avocats qui, pourtant, n'ont pas été autorisés à voir leur client depuis l'arrestation de cette personnalité emblématique de l'embryon de société civile chinoise, acteur d'un mouvement pour les droits civiques.
Le plus étonnant est que, selon Li Fanping, l'un de ses avocats, le procès de Hu Jia pourrait avoir lieu au mois de mai, c'est-à-dire à quelques semaines de la tenue des JO dans la capitale chinoise. Comme si la Chine se sentait suffisamment sûre d'elle pour assumer ouvertement cet acte de répression, sans redouter les réactions internationales. De fait, elles ont été jusqu'ici très soft (soyons clair : tout le monde s'en fout !)
Depuis des mois, Hu Jia et sa famille sont soumis à des pressions policières constantes et une surveillance permanente des autorités. Ci-dessous des vidéos sur la surveillance tournées par Hu Jia lui-même.
L'immense majorité des Chinois n'a jamais entendu parler de Hu Jia qui n'a pas accès aux médias de masse comme la télévision ou la radio. Son inculpation intervient de surcroit au moment où les Chinois célébrent le nouvel an chinois et le passage à l'année du rat, une fête assombrie cette année par les immenses difficultés dûes aux intempéries, privant de transport des millions de migrants, et coupant l'électricité dans de nombreuses régions. Un bon moment, en quelque sorte, pour un sale coup.






Ce matin-là, Zeng Jinyan a failli marcher sur la tête d’un homme qui ronflait sur le palier, l’oreille collée à sa porte. Quelques étages plus bas, d’autres cerbères, avachis dans de vieux fauteuils défoncés, l’attendaient dans un cercle de mégots et d’emballages de fast-food. Zeng Jinyan, enceinte de sept mois, est montée dans sa petite voiture. Deux berlines noires aux vitres fumées ont démarré aussitôt et l’ont filée jusqu’à l’hôpital de Pékin. Pendant la consultation, quatre hommes sont restés dans la salle d’attente. Un dispositif plutôt léger, pour une fois. «Mi-septembre, mon mari devait m’accompagner, malgré l’autorisation spéciale du ministère de la Sécurité publique. Ils se sont mis en travers de l’escalier, les bras en croix. Il a fallu parlementer des heures. Au final, 12 policiers en civil, prêts à intervenir si nous faisions un pas de côté, nous ont suivis jusque chez le médecin. Un véritable cortège officiel !» Au supermarché, au jardin public, au bureau de poste, Zeng Jinyan ne peut faire un pas sans escorte. Son mari, Hu Jia, assigné à résidence, ne peut sortir sans une permission exceptionnelle de la police. Les visiteurs sont filtrés, fichés, leur téléphone est sur écoute, leurs mails sont décryptés.
Zeng Jinyan, 24 ans, et Hu Jia, 34 ans, sont pourtant des citoyens presque ordinaires. Ils vivent à Bobo Freedom City, une résidence tout ce qu’il y a de plus calme entre ville et campagne aux portes de Pékin. Leur seul tort est de s’être engagés pour les droits de l’homme, dans une dictature qui n’admet aucune liberté d’expression et traque les défenseurs du peuple comme des criminels.
Petit, pâle, frêle, le regard calme derrière ses lunettes, Hu Jia raconte d’une voix égale : «Cela dure depuis 2002. On ne m’a rien dit, ni quand cela a commencé, ni quand cela s’arrêtera. Officiellement, je ne sais pas ce qu’on me reproche. Un beau jour, les policiers disparaissent. Puis ils reviennent, je ne sais jamais pourquoi. C’est parfaitement illégal, ils le reconnaissent d’ailleurs tout à fait cyniquement. Mais c’est comme ça.» Leur relative liberté n’est due qu’à leur notoriété internationale. «Ma chance est d’habiter Pékin et d’être connu à l’étranger. Un inconnu qui ferait la même chose que moi, mais en province, serait parti pour vingt ans en prison.».

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A deux reprises, Shanghai (6 et 13 janvier) vit défiler des Centaines d'opposants à l'extansion de la ligne Maglev entre les 2 aéroports : petits bourgeois craignant la dévaluation de leur bien, suite à la pollution sonore et éléctromagnétique. Organisé, ce lobby inédit a désarçonné les autorités et obtenu l'ouverture d'un débat public. C'est le même scénario qu'à Xiamen en décembre, suite aux manifestations de 10000 habitants hostiles à l'instalation d'une centrale chimique.
A Dongnangang (19 décembre), 1000 fermiers proclamèrent la réappropriation de leur terre confisquée 13 ans plus tôt. Peu après, circula une lettre explosive, parlant pour 40000 fermiers spoliés, qui annonça la fin de la propriété collective. L'état réagit très vite, et condamna le leader Yu Changwu à 2 ans de camp.
Comme on le voit, la dissidence traditionnelle, intellectuelle est relayée par celle des petits bourgeois, et celle des paysans. Contrairement à la première, elles n'ont rien de politique, mais visent la défense de leurs biens contre l'arbitraire, et la corruption. Et contrairement à la première, elles cherchent des formes de lutte plus efficaces et inextripables. Enfin, ce seul détail peut expliquer la tension du régime : tel un cancer, le chancre de la dissidence se généralise, et recrute désormais parmi toute la population, et sur tout la territoire.

mardi, février 05, 2008

Année du rat - 新年好

Conformément au calendrier qui prévaut encore dans la plupart des sociétés de tradition chinoise, l’année du Rat et de l’élément cosmogonique Terre commencera le 7 février 2008 et se terminera le 25 janvier 2009.
Le Nouvel An chinois 农历新年 (nónglì xīnnián) aussi appelé La fête du printemps est la fête la plus importante pour les communautés chinoises à travers le monde entier. Le terme nónglì xīnnián signifie littéralement "nouvel an du calendrier agricole".

Au revoir l’année du cochon bonjour l’année du rat (鼠 : shǔ) !
1900, 1912, 1924, 1936, 1948, 1960, 1972, 1984, 1996 et 2008 sont des années du rat cependant Tom, né le premier janvier 2008, est un cochon.
Le rat est né sous le signe du charme et de l'agressivité. Au premier abord, il parait calme, équilibré et gai. Ne vous y fiez pas! Cette apparence extérieure cache une agitation perpétuelle ainsi qu'une agressivité systématique. Il suffit de le fréquenter un peu longuement pour découvrir sa nervosité, son inquiétude et son tempérament coléreux.
C'est un faiseur d'embarras, un tatillon et quelquefois même un maniaque. Un réveur en tout cas.

Le rat aime les réunions d'amis et participe volontiers aux cancans. Il ne dédaigne pas la médisance et, pour cela, il a plus de relations que d'amis véritables, c'est peut-être aussi parce qu'il ne se confie jamais à personne. C'est un renfermé et il garde ses problèmes pour lui.
Mais avant tout le rat est un profiteur. Toute sa vie, il profitera de tout de ses parents, de ses amis, de ses relations, de son argent comme de celui des autres et de son charme... De ce charme redoutable, il use et abuse sans frein.
Joueur et gourmand, il ne sait et ne veut se priver de rien. Paradoxalement, il a toujours peur de manquer de l'indispensable et, bien que usant intensément dans le présent, il fera des économies afin de s'assurer la sécurité pour ses vieux jours.
La femme rat (la ratte ?), pour les mêmes raisons, aura tendance à remplir ses placards de provisions inutiles qu'elle consommera presque aussitôt. C'est aussi elle qu'on peut trouver acharnée dans les soldes, achetant à tort et à travers sous prétexte de faire une bonne affaire... D'esprit souvent mesquin et petit-bourgeois, le rat reste honnète. Il a la faculté d'aller jusqu'au bout de ce qu'il entreprend, même si - hélas! - ce qu'il a entrepris est vouhé l'échec.
Il peut exercer un métier artistique avec succès. Il est plus intellectuel que manuel.
Hélas, en même temps que le rat amasse l'argent, il le dépense. Le rat ne se prive de rien, et, s'il prête un jour de l'argent, ce sera avec intérêts.

Historique du nouvel an chinois
Le Chunjie-Nouvel An lunaire est la plus grande des fêtes traditionnelles que les Chinois passent chaque année. Cette tradition remonte à l'antiquité et l'origine se liait plutôt à la production agricole. Déjà à l'âge néolithique, les ancêtres avaient découvert les règles de l'alternance des quatre saisons d'après l'observation de la croissance périodique des cultures qui donna l'idée primitive de « Nian » (l'Année). Cependant, cette appellation parut plus tard, d'après les historiens.
Dans l'« Er Ya », un des Treize Classiques, le plus ancien dictionnaire chinois constitué de gloses de textes antiques au IIIè siècle AC, on évoqua comme Année le « Zai » sous le règne des souverains Yao et Shun (22è-21è s. AC), le « Sui» et le « Si » respectivement à l'époque des Xia (21-17è s. AC) puis des Shang (17-11è s. AC), enfin le Nian au début de la Dynastie des Zhou de l'Ouest (11è s.-265 AC) où des célébrations de bonne Moisson ou sacrifices pour franchir le seuil d'une année.
Ce fut sous le règne de Wudi (140-88 AC) de la Dynastie des Han de l'Ouest que vit le jour définitivement un calendrier « Taichu » (l'antiquité la plus reculée) selon lequel le premier mois du printemps ou la l'ère Lune était le début d'une année-ler mois de l'année lunaire. Dès lors, ce calendrier lunaire se transmit jusqu'à la fin de la Dynastie des Qing (1616-1911). Et le ler jour de l'An devint une fête traditionnelle sous toutes les dynasties.
Mais avant de devenir le Chunjie-la Fête du Printemps, de différentes appellations se succédaient pour le ler Jour de l'Année lunaire ou le Nouvel An lunaire, telles que le «Shang Ri», «Yuanri», « Gaisui» et « Xiansui »(le Jour de l'alternance d'une année à l'autre ) sous la dynastie des Qin (221-206 AC); le «Sanchao» (début du ler jour du premier mois de l'année), «Suiri», «Zhengdan» et «Zhengri» sous les deux Han (206 AC-220) ; le «Yuanchen» (ler temps de l'Année), «Yuanri», «Yuanshou», «Suishou» et «Suichao» (Commencement de l'Année) à l'époque des Trois Royaumes (222-265), des Jin (265-422), la période des dynasties du Nord et Sud (420-589) et la Dynastie des Sui (581-618) ; le «Yuandan» (Jour de l'An), «Suiri», «Xinzheng» et «Xinyuan» (le Nouvel An) de la Dynastie des Tang (618-901),des cinq dynasties (907-960), des Song (960-1275), des Yuan (1206-1368) à celle des Ming (1365-1644) ; le « Yuandan » (Jour de l'An) et « Yuanri » sous la dernière dynastie des Qing (1616-1911).
C'est la République nationale (1912-1949) qui, en adoptant le calendrier solaire, a désigné le Nouvel An lunaire comme nom officiel le «Chunjie » (Fête du Printemps) avant le « Lichun » (le commencement du printemps-la lère quinzaine de l'année qui débute vers le 4 février). Et depuis l'avènement de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement central a instauré trois jours de congé pendant le Chunjie qui prolonge aujourd'hui une « Semaine d'or » pour que le peuple puisse passer cette traditionnelle fête la plus solennelle et la plus animée dans tout le pays. Comme coutume, les activités de Chunjie se poursuivent jusqu'au 15 janvier lunaire, jour de la Fête aux Lanternes.


La mondialisation ne respecte rien, pas même la tradition quatre fois millénaire du Nouvel An chinois. L'année lunaire qui, en 2008, s'ouvre le 7 février, soit deux lunes après le solstice d'hiver, est placée sous le signe du Rat, mais ce rat-là a de drôles d'oreilles. Rondes, noires, luisantes... Disney n'allait pas laisser passer une pareille occasion, et, à Hongkong, l'année du Rat est en train de se transformer en "Year of the Mouse" - Mickey Mouse, bien sûr. Comme EuroDisney en France, il y a quelques années, Disneyland Hongkong, ouvert en 2005, a du mal à séduire un public malgré tout encore attaché à sa propre culture. Fabuleuse aubaine, l'année du Rat, chassant celle du Cochon, a permis à l'entreprise américaine de lancer une campagne publicitaire sur le thème "Year of the Mouse Celebration", où l'on voit Mickey et Minnie en costume chinois fêter le Nouvel An sur fond de musique sirupeuse. Dans le parc lui-même, Main Street USA s'est enrichie de quelques danses du dragon, du dieu de la prospérité et de celui de la longévité, et le tour est joué : grâce à Mickey, Disney et la culture chinoise ne font plus qu'un.

Année du cochon

Cinéma chinois

J'avais déjà posté un blog sur le cinéma et une question me taraude : pourquoi a-t-il fallu que je vienne ici afin de découvrir la richesse du cinéma local (pas seulement chinois, mais indien, coréen, japonais) ? Pendant que les cinémas européens diffusent les derniers navets américains, le cinéma asiatique produit des chef d'oeuvres. Ou pas toujours des chef d'oeuvres mais des choses drôles, impertinentes, originales et malgré la censure.
Je ne vais pas faire ici la liste des films que j'ai vu et des réalisateurs de talent. Pour cela je vous renvoi vers les sites http://www.chinacinema.fr/ et http://www.cineasie.com/.

Actuellement, le plus en vue des réalisateurs chinois est Jia ZhangKe 贾樟柯 avec ses deux derniers films à voir absolument Still Life (2006), 三峡好人 c'est à dire les hommes des 3 gorges en référence au barage des trois gorges (cette habitude de traduire vers l'anglais de facon incorrecte m'énerve) et The world (2004).

J'ai un faible pour les comédies satiriques 恶搞 de Hu Ge 胡戈. Le phénomène est si récent qu’aucun dictionnaire ne donne encore la définition de ce mot composé des caractères 'féroce' et 'se moquer'. Mais l’internaute chinois, lui, sait. Car cela fait déjà plusieurs fois ces dernières années qu’au grand dam des autorités, les parodies de films et de chansons fleurissent sur la toile. Figure de l’egao, Hu Ge, ancien prof de musique, est devenu célèbre en 2005 après la diffusion de sa Tragédie provoquée par un petit pain à la vapeur, parodie de la superproduction La Promesse de chen kaige 陈凯歌. Avec un petit appui financier de 6rooms.com, Hu vit de ses petits films. Son dernier, sorti en janvier 2007, 007 contre L’Homme en noir 007大战黑衣人 a totalisé plus de 10 millions de spectateurs.

Et voici la chose :









Egalement ce petit Matrix, version chinoise :


Première partie de 鸟笼山剿匪记 :

lundi, février 04, 2008

Mes repas 5

干锅黄山笋 (gān guō huáng shān sǔn) : Marmite de bambou, viande de porc et des .
Ce sont, en fait, les germes de la canne de bambou que l'on retrouve beaucoup dans la région du Sichuan. Elles se vendent fraîches dans les épiceries spécialisées, ou en conserve. Elles sont mélangées aux légumes ou à la viande hachée; le coeur est sauté, frit ou braisée. De couleur jaune pâle, son agréement réside dans sa texture croustillante et sa saveur sucrée. Symbole de longévité, elles apparaissent sur la table des festivités. Si les pousses de bambou sont délicieuses, servies en vinaigrette ou émincées dans un plats asiatique, l'arbre en lui-même a connu une longue histoire funestre. Rien ne peut sauver l'homme qui a absorbé de la poudre de bambou.



盐酸菜扣肉 (yán suān cài kǒu ròu) : Je ne sais pas comment ils ont préparés cette viande mais c'est délicieux.


三籽牛柳 (sān zǐ niú liǔ) : de la viande de boeuf aux cacahuètes molles (mais est ce vraiement des cacahuètes ? ... en tout cas très bon).


薄饼卷鸭柳 (báo bǐng juǎn yā liǔ) : viande de canard.


牛肉粉面 (niú ròu fěn miàn) : des pâtes.


牛肉炒河粉 (niú ròu chǎo hé fěn) : et encore des pâtes.

samedi, février 02, 2008

Si j'étais président...

Je ne résiste pas à la tentation de reproduire intégralement l'article de Cai Chongguo, un dissident chinois vivant en France, sur son blog http://caichongguo.blog.lemonde.fr/, écrit en Français. Une note humoristique, évidemment, mais qui permet de comprendre comment certains Chinois vivent la "formidable" croissance de leur pays et les commentaires admiratifs de l'occident...

Des français me disaient à plusieurs reprise qu’ils trouvent la Chine est très dynamique et les choses bougent vite. La France ? Elle est morte…

J‘ai leur répondu : faite moi élire le président de la république française alors, j’ai les solutions dans la poche.

Si je suis élu, je prendrais les mesures suivants : Paris, Bordeaux et Marseille, Lyon, seront les zones spéciales économiques. Je les raserai et les reconstruirai dans le style news yorkais. Je transformerais par exemple le Louvre en grand supermarché ultramoderne et remplacerai le Notre Dame par un gratte-ciel, loué à IBM ou à Microsoft. Je céderais les terrains du bois de Vincennes et de Bologne, avec le prix symbolique aux patrons de grandes multinationales américaines, anglaises et allemandes.

Pour cela, je devrais concentrer tout le pouvoir et supprimer l’Assemblée nationale et mettre tous mes copains au Sénat, suspendre le syndicat et contrôler le média et la justice, mettre la police partout. Ensuite, je supprimerais le système de sécurité sociale, les subventions d’agriculture et rendrais les écoles à payantes, réduirais le salaire à dix fois de moins. Tout cela m’économiserait des milliers milliards des euros par an et je les investirais dans l’infrastructure et dans l’industrie aérospatiale afin d’envoyer une centaine de français par an sur la lune. Le nombre des policiers seront triplé. Toutes villes en France auront le métro le plus moderne, les ponts traversent la Seine et la Loire seront un à côté d’autre, le TGV ira jusqu’au sommet du Mont Blanc et couvrira tout le pays.

Avec la réduction de salaire et la suppression de sécurité sociale, les entreprises françaises seront mille fois plus compétitives que aujourd’hui et leurs produits exporteront massivement partout dans le monde. L’industrie d’autres pays en Europe sera écrasée par celle de la France. Si les allemands et les anglais ne sont pas contents et refusent de me suivre, la France se retirera de l’UE et je rétablirais les frontières et préparerais la guerre contre eux. L’industrie militaire française pourra ainsi se développer avec une grande vitesse. Cela donnera une vivacité supplémentaire à l’économie française.

Vous verre, la France sera encore plus dynamique que la Chine sous ma présidence. De plus vous comprendrez et apprendrez la « tradition chinoise » très vite.

vendredi, février 01, 2008

Défis et crise écologique chinois

Interview de Monsieur Benoît Vermander au sujet de son ouvrage ‘Chine brune ou Chine verte ? L’État-parti au défi’ paru aux Presses de Sciences Po – 2007.

La Chine fait face à plusieurs défis : une grave crise écologique, des tensions sociales liées notamment à la répartition de la terre et des richesses, et une stratégie internationale qui s’apparente à un exercice d’équilibriste. L’État-parti, mis en question par une société civile émergente, n’est plus le moteur mais le frein du développement. Enfin, habitée par un malaise identitaire récurrent, la Chine cherche sa juste place dans la communauté mondiale.

Un économiste ajouterais aux défis soulignés par Monsieur Vermander : la réforme du système bancaire, l'assainissement des entreprises d'état, la spéculation immobilière, la corruption. Pour plus d’informations sur ce livre, je vous renvois au site des jésuites http://www.jesuites.com/actu/2007/chinebrune.htm .

Voici trois reportages qui illustrent la très grave crise écologique due à l’industrialisation de la Chine.

Sur France 24, "particulièrement les Francais" sauvent le monde. Nous voila rassurés.
Je vous renvois également à un message que j'avais déjà publié sur
la pollution du Yangtze.

Sur le site http://laviedesidees.fr/
, Ji Zhe nous parle d'un article de Sun Liping (professeur de sociologie à l’Université Tsinghua) : 守卫底线 (Défendre la dernière ligne), novembre 2007.
Dans Défendre la dernière ligne, Sun Liping cherche à comprendre pourquoi les réformes institutionnelles (système légal, procédures administratives) tendent à échouer en Chine. Il constate que depuis le lancement des réformes dans les années 1980, les autorités ont élaboré nombre de lois et règlements, mais que ceux-ci fonctionnent rarement comme prévu. Par exemple, les mesures chinoises contre la corruption ne sont pas moins sophistiquées que celles appliquées par les pays occidentaux ; à certains égards, elles sont même plus complexes et surtout plus sévères. Elles n’empêchent pourtant pas la corruption de s’épanouir à tous les niveaux de la vie sociale. La raison n’en résiderait pas tant dans la nature des mesures elles-mêmes que dans la faiblesse du « terrain » sur lequel elles sont appliquées : ce que l’auteur appelle l’« ordre social fondamental », autrement dit le sens moral qui gouverne les interactions et les échanges dans la vie quotidienne.
En général, explique Liping, l’« ordre fondamental » d’une société est stable et n’évolue que très lentement, indépendamment des changements au sommet du pouvoir. Dans le cas de la Chine contemporaine cependant, il serait atteint par la violence et la rapidité des transformations en cours : la « dernière ligne » de défense de la société serait tombée. Pour trois raisons au moins. Premièrement, les différents groupes sociaux – les élites, la classe moyenne émergente et les classes populaires – tendent à s’isoler les uns des autres et à éprouver une grande méfiance réciproque. Deuxièmement, les mécanismes garantissant des procédures judiciaires équitables et un minimum de justice font toujours défaut en Chine : les victimes des injustices ne trouvent toujours pas d’endroit pour réclamer réparation. Troisièmement, le pragmatisme s’applique dans tous les domaines de la vie sociale : l’efficacité étant considérée comme la valeur suprême, on a même accepté l’idée que l’équité et la justice peuvent simplement consister à favoriser l’efficacité. L’éthique et la moralité étant tombées en désuétude, les individus seraient obligés de défendre leurs intérêts par la ruse ou la violence.
Dans une société dont l’« ordre de base » est brisé, les lois et règlements deviennent des chiffons de papier. C’est pourquoi les vraies réformes ne peuvent pas se focaliser uniquement sur les institutions et les procédures, mais doivent s’efforcer de recréer et de défendre l’autonomie et le sens moral de la vie sociale. Malheureusement, Liping en reste au diagnostic et à cette proposition générale ; quant à la question de savoir comment récréer concrètement la « dernière ligne » de défense, il laisse le lecteur sur sa faim.

mardi, janvier 29, 2008

Visite de Hefei (合肥) - Partim 2

L'avantage de mes visites sous la neige est que je suis le seul sur le site.
Voici d'abord le parc de Bao Gong 包公园. Ce parc comprend 4 parties : Une pagode 清风阁 (pavillon) , un temple 包公祠, les tombes de Bao et de sa famille, et un parc fait de petites îles au milieu d'un lac.
Bao Gong était un officiel du pouvoir lors de la dynastie Song. Né à Hefei en 999 et décédé en 1062, il a été récompensé aprés sa mort par l'empereur du titre postume de "xiao su", on le dit incorruptible 两袖清风 (un exemple à suive). Le temple fut érigé en 1066.
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La pagode :
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La tombe :

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Le temple :
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Le parc :

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Ensuite, visite de la maison de Li Hongzhang 李鸿章 (1823 - 1901). Il a été gouverneur général de Zhili (province du hubei) et ministre d'état. Il a tenu des postes officiels durant 40 ans au sein de la dynastie des Qing et a beaucoup voyagé tant en asie qu'en occident. Il a fondé l'armé huai et initié un mouvement de modernisation. "the first man to advocate the open-door policy in China".


Une affiche de la période coloniale française 1902 : "Dissection du monstre chinois". Dans le plus pure style de l'époque, on y voit un japonais, un allemand, un anglais, un américain et un francais découper un monstre à tête de dragon. Monsieur Li devait être un peu fou pour être "the first man to advocate the open-door policy".

风吹马尾千条线, fēng chuī mă wěi qiān tiáo xiàn, le vent souffle la queue du cheval. 日照龙 鳞万点金, rì zhào lóng lín wàn diăn jīn, le soleil éclaire les écailles du dragon.

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Et enfin, visite du temple Mingjiao 明教寺, fondé sous la dynastie du Sud (420 - 589).