mercredi, décembre 26, 2007

Noël en Chine

Noël, qui est une fête religieuse, n’est traditionnellement pas fêté en Chine. En pratique cependant, les millions de chrétiens du pays fêtent noël comme dans n’importe quel pays occidental. Depuis quelques années, les célébrations infiltrent le pays qui a longtemps fermé ses portes à toute influence occidentale. Le phénomène est même devenu une affaire juteuse pour les commerçants, bien que le Noël «made in China» n'est que superficiellement semblable à celui d'Occident.
Les Etats-Unis sont à la mode chez les jeunes chinois. Tous les moyens, ou presque, sont bons pour ressembler un peu plus à la jeunesse américaine. Il aurait été étonnant que les fêtes les plus populaires de nos contrées occidentales ne soient pas appropriées par les citoyens chinois. En cette période de fin d'année, l'esprit de Noël a donc investi les grandes villes de l'empire du milieu.
Si l'on ignore les communautés de confession chrétienne, la version chinoise de Noël n'a pas grand chose à voir, excepté les apparences, avec sa grande soeur occidentale. Célébration religieuse ou tout simplement familiale aux Etats-Unis ou en Europe, le réveillon en Chine s'apparente plus à une occasion de se retrouver entre amis. En effet, d'un point de vue traditionnel, la réunion familiale des Chinois reste le Festival du Printemps.
Noël en Chine, c'est avant tout une superbe affaire commerciale ayant surfé sur la vague de l'évolution chinoise vers une société de consommation. La génération des petits empereurs en représentent la clientèle principale. Noël en Chine, c'est avant tout la fête du shopping et, comme vous le voyez sur les deux premières photos, Noël = Mickey et Coca-cola. Et le tout toujours au sein de l'équation Occidental = anglais = Mc Donald. Donc comme Mickey = Coca-cola = Mc Donnald, Noël = anglais = Occidental. CQFD.





Le Parti communiste chinois infléchit sa ligne sur la religion, mais reste défiant. "Compte tenu des nouvelles circonstances historiques, nous devons respecter le point de vue marxiste tout en prenant conscience du fait que les religions vont exister pour longtemps dans une société socialiste", a déclaré récemment le président chinois, Hu Jintao.

Cette inflexion, dans un contexte où la liberté religieuse est strictement encadrée, s'explique pour deux raisons, selon les analystes. D'abord, les religions drainent un public toujours plus large dans une Chine où coexistent bouddhisme, taoïsme, catholicisme, sectes protestantes et islam. Ensuite (et c'est sans doute l'essentiel), le régime chinois compte sur l'effet stabilisateur des religions pour que fleurisse enfin "l'harmonie sociale" défendue par le président Hu. Alors que le creusement des inégalités provoque des tensions sociales de plus en plus violentes, que la corruption sévit plus que jamais, il est nécessaire, a dit le chef de l'Etat, "de permettre aux personnes religieuses de jouer un rôle important afin de renforcer le développement économique et social".
Le président Hu Jintao a cependant averti que ces mêmes "personnes religieuses doivent soutenir le Parti communiste, se montrer patriotiques et garantir l'unité nationale". Un message adressé aux partisans du dalaï-lama - le "séparatiste" - ou à tous les clandestins, catholiques ou protestants notamment, qui s'obstinent à refuser de réciter le credo du Parti.

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