vendredi, mars 16, 2007

Histoire 1 - Sun Yat-Sen 孫中山


Sun Yat-Sen est connu comme le fondateur de la Chine moderne.

Sun Yat-Sen est né à Cuiheng dans le comté de Xiangshan de la province du Guangdong, le 12 novembre 1866. Alors qu'il est encore très jeune, son frère aîné immigre à Hawaï et devient un marchand prospère. À 13 ans, Sun le rejoint et étudie à Honolulu au Iolani School, une école anglicane. Plus tard, il étudie à Hong Kong, se convertit au christianisme et atteint le grade de docteur en médecine en 1892. Il pratique la médecine à Hong Kong mais il a d'autres aspirations.

Il décrit lui-même ses jeunes années en ces mots:
«Dans ma jeunesse, j’ai fait des études à l’étranger. Je me suis familiarisé avec les langues et les littératures de l’Occident, avec ses usages politiques et sociaux, son astronomie, sa géographie, sa physique et sa chimie, et j’ai particulièrement réfléchi à la façon d’assurer la prospérité et la puissance militaire de notre pays, d’éduquer ses habitants et de réformer leurs moeurs ; en outre, j’ai longuement médité sur les causes de l’instabilité politique et les principes des relations de bon voisinage». (Zhang Lanxing)

Sun Yat-Sen, contrairement à certains de ses contemporains chinois ayant fait des études en occident, ne souhaite pas uniquement son avancement professionnel à l'intérieur d'un système colonialiste. Il souhaite également l'avancement de la société chinoise et de sa nation. Le régime en place, issu de la dynastie Qing, ne satisfait pas Sun Yat-Sen. Sa famille impériale est mandchoue, et non chinoise, et son règne est empreint de corruption. Dès 1894, ce régime est affaibli et semble peu capable de gouverner, alors que la Japon gagne une guerre brève et humiliante pour les chinois. C'est à ce moment que la Chine perd l'île de Taiwan, qui devient une colonie japonaise.

C'est dans ces circonstances que Sun Yat-Sen passe à l'action. Il passe de médecin à révolutionnaire. Il retourne à Hawaï, renoue avec la diaspora chinoise et utilise ses amis à Hong Kong pour former une société secrète dont le but est la réforme de la Chine. En octobre 1894, la société Xing Zhong voit le jour. Rapidement, la société s'organise et tente de prendre le pouvoir. Le coup d'état de 1895 échoue et Sun s'enfuit en Europe. Son exile dure seize ans et il voyage aux États-Unis, au Canada et au Japon dans le but d'amasser des fonds pour ses activités révolutionnaires. Il rejoint des groupes de dissidents chinois exilés au Japon et devient leur chef. Tant et si bien qu'il est expulsé du Japon vers les États-Unis. Durant cette période, Sun Yat-sen et ses alliés ont monté non moins de dix tentatives pour saisir le pouvoir. Ce n'est que le 11 octobre 1911 que ses supporters réussissent à se saisir de Wuchang, la capitale de la province du Hupei et provoquent le soulèvement du peuple de Chine contre le gouvernement impérial, mettant ainsi fin à cinq mille ans de règne impérial. Pour le Kuomintang, le parti à la tête de la République de Chine c'est le leadership de Sun Yat-sen qui a guidé la rébellion. Toutefois, Sun Yat-sen ne se trouvait pas en Chine à cette époque. Son leadership est plus d'ordre philosophique que militaire.

Le 25 décembre 1911, Sun Yat-sen est élu président provisoire de la nouvelle république à Nanking. Son alliance révolutionnaire contrôle 16 des 22 provinces chinoises. Le 1er janvier 1912, la première démocratie d'Asie voit le jour sous sa présidence. Son premier acte est de demander à toutes les provinces de déléguer ses sénateurs à l'Assemblée nationale de la République de Chine Cette chambre élabore une constitution provisoire ainsi que diverses lois pour la nouvelle république.


Toutefois, le gouvernement de Sun Yat-Sen est dans une position précaire. Les provinces du nord ne se sont pas rebellées en même temps que les provinces du sud et le contrôle du gouvernement sur les forces armées n'est que très limité. C'est pourquoi le nouveau gouvernement cherche à s'allier Yuan Shikai. Cet homme contrôle les militaires du nord de la Chine. Pour obtenir sa collaboration, le gouvernement est contraint de lui offrir la présidence de la République de Chine. Un accord est conclu, et Yuan Shikai force l'empereur à abdiquer.
Les méthodes de Yuan Shikai et son nouveau pouvoir ne font pas que des heureux et une dissension se crée au sein du mouvement révolutionnaire. Sun est particulièrement opposé à ce personnage et tente de l'évincer du pouvoir. Sa tentative échoue et Sun Yat-sen doit à nouveau s'exiler au Japon. Il en profite pour réorganiser le Kuomintang. Il divorce et se remarie, puis retourne en Chine en 1917. En 1921, il est élu président de gouvernement national à Guangzhou, dans le sud de la Chine. C'est en 1923 qu'il s'adresse au public et qu'il édicte ses Trois Principes du Peuple et la Constitution des Cinq Yuans. Ces principes se veulent la fondation du pays et les Cinq Yuans en sont l'organisation du système politique.
Tout le long de sa carrière politique, Sun Yat-sen cherche à développer le pouvoir militaire de son régime. La Chine est déchirée par des seigneurs de la guerre en constante rivalité et aucun pouvoir ne semble pouvoir les soumettre. C'est pourquoi, en 1924, il accepte l'aide des Communistes. Sun Yat-sen croit que les objectifs révolutionnaires de ce groupe sont compatibles avec ceux du Kuomintang.

Entre temps, Sun Yat-Sen voyage beaucoup, fait des discours sur le futur de la Chine et la nécessité d'abolir les traités inéquitables avec les pays d'Occident. Toutefois, la guerre civile perdure. Malgré son infatigable dévotion à la cause, la santé de cet homme se détériore. et en mars 1925, il meurt d'un cancer du foie à Beijing. Il n'a que 59 ans, et il n'a jamais accomplit ses rêves d'unification de la Chine.


Le 13 février 1912.

L'empereur de Chine, Puyi, âgé de 6 ans est contraint de renoncer au trône sous la pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. C'est sa mère qui lit au souverain enfant l'édit d'abdication. Depuis l'automne, deux gouvernements coexistent en Chine : le républicain dirigé par Sun Yat-sen, à Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque le fin de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. La dynastie Quing, qui domine le pays depuis 1664, s'éteint.

1 commentaire:

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