jeudi, mai 24, 2007

Droits de l'homme

De nombreux sites internet ne sont pas accessibles depuis la chine. Le site d'Anmesty International, bien sur, mais également wikipedia et de nombreux autres. Le gouvernement chinois controle totalement l'information diffusée dans le pays. Ainsi, peu de journaux chinois parlent du Darfour (aucun a ma conaissance mais je peux me tromper). Il est cependant possible d'atteindre certaines pages cachées comme celle-ci (article tres interessant d'Amnesty sur les ventes d'armes de la chine) : http://cc.msnscache.com/cache.aspx?q=8189207655628&lang=en-US&mkt=en-US&FORM=CVRE2

JO-2008 à Pékin: une "ligne dure" pour briser toute dissidence selon Amnesty
Source : AFP
A plus d'un an des jeux Olympiques de Pékin, les autorités chinoises ont accentué leur politique de répression, adoptant une "ligne dure" pour réprimer toute velléité de dissidence pacifique, affirme le rapport annuel d'Amnesty international publié lundi à Pékin.
Pour la troisième fois consécutivement depuis 2005, l'organisation, basée à Londres, estime que le pays hôte des prochains Jeux d'été ne répond pas aux critères internationaux en matière de droits de l'homme.
Estimant qu'il y a "peu de preuves de réformes dans de nombreux domaines", le rapport brosse un tableau sombre montrant que l'approche de l'événement sportif planétaire "sert de catalyseur à une répression continue à l'encontre de défenseurs de droits de l'homme, notamment d'avocats de renom et de personnes essayant de faire connaître les violations de ces droits".
Toutefois, Amnesty, accusée l'année dernière par Pékin de monter des attaques politiques contre la Chine, approuve des mesures adoptées récemment par Pékin en ce qui concerne la peine de mort et la liberté de la presse.
Mais, ajoute-t-elle, elles sont éclipsées par l'obsession de "stabilité" de l'Etat et celui-ci encourage, par conséquent, une "ligne dure" pour contrer la dissidence.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère chinois des Affaires étrangères a rejeté le rapport d'Amnesty, accusant l'organisation d'avoir des "préjugés politiques".
"Des rapports de quelques organisations répondant à des préjugés politiques ne réussiront pas à dénigrer les avancées de la Chine dans le domaine des droits de l'homme", indique le communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères, affirmant que "la Constitution chinoise respecte et protège les droits de l'homme".
Amnesty estime en outre que le Comité international olympique (CIO) devrait "user de son importante influence" sur les dirigeants chinois pour continuer à soulever la question des droits de l'homme.
Le rapport cite une décision prise il y a un mois par le ministre chinois de la Police qui réclamait plus de répression contre "des forces hostiles", incluant des sectes religieuses ou des séparatistes. "Nous devons frapper fort contre des forces hostiles à l'intérieur et à l'extérieur de la nation", avait dit Zhou Yongkang.
Ce tour de vis a été visible pendant la session de l'Assemblée nationale du peuple (ANP, Parlement) en mars où, selon Amnesty, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées. Pour l'organisation, cette opération est perçue comme une répétition générale en vue des JO.
Le rapport souligne, pour s'en féliciter, que les conditions de travail pour les journalistes étrangers en Chine ont été assouplies. Mais, il note en même temps qu'en septembre dernier des contrôles ont été accrus sur la diffusion d'informations par les organisations de médias étrangers en Chine. Dans le même temps, le contrôle des flux d'information sur internet a été nettement renforcé.
Ces mesures vont à l'encontre des promesses faites par les officiels chinois d'assurer "une liberté totale aux médias" pendant les Jeux, conclut Amnesty.
"Nous respectons avec sérieux les engagements pris lors de la candidature pour les jeux Olympiques, tous les préparatifs se déroulent de manière méthodique", a assuré le ministère chinois des Affaires étrangères.

Planning familial brutal et émeute dans le Guangxi.
(23 mai 2007)
On a, comme d’habitude, peu de précisions confirmées sur l’émeute, ou les émeutes locales qui auraient eu lieu en particulier le 19 mai à Shapi (Bobai, Région autonome du Guangxi, à l’ouest de Canton). L’affaire aurait résulté de deux mois de campagne de répression brutale et maladroite de forces de police contre des centaines de familles ignorant les interdictions de la politique de planning familiale : pas plus d’un enfant par couple, deux si l’ainée est une fille, plus éventuellement s’il s’agit d’une ethnie minoritaire (assez nombreuses dans cette Région). Mais pourquoi la situation locale s’est-elle transformée en manifestations violentes contre des bâtiments officiels, puis contre la police locale ? Il semble que l’abus de lourdes amendes assorties d’arrestations, de perquisitions, de dégats et de confiscations, y soient pour beaucoup. La région étant maintenant occupée par les forces de l’ordre, cet incident violent va être étouffé comme des milliers d’autres ces dernières années, dans les zones rurales chinoises éloignées des grandes villes.

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